10 juillet 2022 – Dieu se révèle dans le monde – Romains 1, v.18-21 – B. Marchand

Romains 1.18-21 (traduction Nouvelle Bible Segond)
18 La colère de Dieu, en effet, se révèle depuis le ciel contre toute l’impiété et l’injustice des gens qui tiennent la vérité captive dans l’injustice ; 19 car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux : c’est Dieu qui, pour eux, l’a rendu manifeste. 20 En effet, ce qui chez lui est invisible — sa puissance éternelle et sa divinité — se voit fort bien depuis la création du monde, quand l’intelligence le discerne par ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, 21 puisque, tout en ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâce ; mais ils se sont égarés dans des raisonnements futiles, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.

Romains 1.18-21 (traduction Parole de vie)
18 Du haut du ciel, Dieu montre sa colère parce que les êtres humains sont pécheurs et parce qu’ils font le mal. Par leurs mauvaises actions, ils empêchent la vérité d’agir. 19 Oui, ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, parce que Dieu les a éclairés. 20 La puissance sans limites de Dieu et ce qu’il est lui-même sont des réalités qu’on ne voit pas. Mais depuis la création du monde, l’intelligence peut les connaître à travers ce qu’il a fait. Les êtres humains sont donc sans excuse. 21 En effet, ils ont connu Dieu, mais ils ne lui ont pas rendu gloire et ils ne l’ont pas remercié. Pourtant, c’est ce qu’on doit faire pour Dieu. Au contraire, leurs idées sont devenues fausses, et leur cœur sans intelligence a perdu la lumière.

 

 

Prédication

L’apôtre Paul adresse sa lettre aux chrétiens de Rome. Avant même les paroles de salutations, Paul annonce aux chrétiens de Rome la bonne nouvelle de la grâce de Dieu, de la faveur de Dieu pour chacun, chacune. Cette grâce nous est donnée par Jésus-Christ qui est relevé, ressuscité de la mort. Paul poursuit sa lettre en exprimant son souhait de visiter les Romains pour partager cette bonne nouvelle avec eux.

Puis Paul s’emporte avec des paroles sévères, violentes. Il parle de “la colère de Dieu”, mais je crois qu’il s’agit plutôt de sa propre colère. Paul sent monter en lui la colère, telle la puissante montée de sève qui fait éclater les bourgeons d’une plante. C’est l’image que porte le mot “colère” en grec. Paul s’indigne.

Il vise l’impiété des gens, c’est-à-dire tout ce qui, en eux, n’honore pas Dieu. Il vise l’injustice, tous les actes, comportements, toutes les pensées qui ne sont pas guidés par le règne de Dieu, qui ne sont pas porteurs d’amour. Tout cela ne glorifie pas Dieu, ne dit pas la grandeur de Dieu. Tout cela ne rend pas grâce, ne remercie pas, ne reconnaît pas que l’humain est redevable à Dieu.

Paul parle de l’égarement dans la futilité. Selon Paul, l’impiété et l’injustice s’opposent à la bonne nouvelle de Dieu ; elles emprisonnent la vérité. C’est donc une accusation grave que Paul porte sur ces gens. La bonne nouvelle de Dieu a besoin des uns et des autres pour être annoncée au monde. Paul déclare que le message et le règne de Dieu se trouvent freinés par toutes les impiétés et injustices.

Mais qui est visé par Paul ? Paul, par sa lettre, s’adresse à la communauté chrétienne, mais il désigne plus largement tous les êtres humains, tous ceux qu’il qualifie d’être sans intelligence, incapables d’associer ce que chacun, chacune reçoit de vivant avec celui qui donne la vie, c’est-à-dire Dieu. Comment ne pas se sentir concerné ? Paul s’adresse à nous aujourd’hui qui peinons à témoigner de la grandeur de Dieu, qui peinons à nous comporter comme des enfants de Dieu. Voilà de quoi nous ébranler un peu !

Pour Paul, nous sommes inexcusables, indéfendables devant Dieu. Oui, indéfendables, car le règne de Dieu et sa bonne nouvelle sont manifestes, dit Paul. Dieu les révèle dans son œuvre et dans le monde.

Mais c’est ici finalement que je trouve aussi la bonne nouvelle dans ce texte. Dieu se révèle par ses œuvres dans le monde. Dieu n’est ni invisible, ni mystérieux, ni inaccessible. Il se laisse percevoir. Nous pouvons contempler son règne et sa puissance, sa dynamique de vie, et sa nature divine. Nous pouvons saisir par notre intelligence ce que Dieu nous donne. Et surtout, Dieu nous est toujours favorable, il nous donne toujours sa grâce.

Alors c’est vrai que nous nous séparons de Dieu dans l’orgueil de vouloir vivre par nous-mêmes, comme si la source de vie était en notre pouvoir, mais nous sommes aussi capables d’être ajustés à Dieu, grâce à l’action de Dieu lui-même. Laissons-le agir.

Si Dieu se révèle dans le monde, nous sommes invités à discerner son règne dans le monde et à être pleinement reconnaissants : tel geste, telle parole qui portent en eux une puissance d’amour et de vie ; tel regard qui accueille et qui aime ; telle beauté qui émeut par sa pureté et sa finesse ; telle douceur qui prend soin, etc.

Le psaume 19, que nous allons chanter, exprime ces révélations de Dieu dans le monde : Le ciel étincelant raconte la gloire de Dieu ; le jour décrit la splendeur de l’œuvre de Dieu ; le monde perçoit la parole de Dieu comme une rumeur ineffable ; le soleil répond à l’appel de Dieu en semant vigueur et joie sur la terre ; Dieu trace nos chemins.

Laissons-nous toucher par Dieu qui se révèle dans le monde. Nous y trouverons la vie. Amen !

 

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