La parole de la semaine

La confiance, une route à double sens
La confiance est l’un des moteurs forts de la relation et de l’insertion.
Elle commence par le respect de l’autre. Les questions que je lui pose peuvent paraître intrusives mais elles vont
me servir à mieux l’accompagner. L’essentiel est que je lui explique l’objectif.
La confiance accordée valorise. Dans un atelier cuisine, une personne accompagnée partage avec le groupe une recette
ou un savoir-faire. Dans une démarche participative, une autre proposera une idée ou une action à mettre en œuvre ensemble.
Même en situation de vulnérabilité, les personnes que nous accueillons peuvent nous apporter quelque chose. Elles ne sont pas là
uniquement pour recevoir, elles donnent aussi. Certaines s’étonnent de la confiance accordée. Petit à petit, elles retrouvent une place.
Si la confiance n’est pas instaurée, la relation n’est qu’informations, indications, instructions, déconnectée de la dynamique de l’autre,
de ce qui va lui donner envie d’avancer, de bouger, de s’insérer.
Une relation de confiance établie donne la liberté à la personne de revenir s’épancher, dire son désarroi, chercher de l’aide quand
elle est en plus grande difficulté. Elle sait qu’elle trouvera une oreille attentive. Le risque est d’avoir créé une espérance
et de ne pouvoir répondre à ses attentes. On écoute, on comprend, on explique, on compatit.
On n’a pas systématiquement de solutions mais la confiance n’est pas rompue.
Nathalie Carlin, responsable développement, Diaconat Protestant de Grenoble (38)

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