Bonjour à tous et bienvenue pour ce temps de culte.
Merci de vérifier que les téléphones portables sont bien éteints.
Avec Claire, nous avons préparé un culte
un peu particulier sur le thème de la Création.
Nous avons également repensé l’ordre habituel du culte
pour vous proposer de redécouvrir
une prière que nous connaissons tous :
le Notre Père.
La connaissons-nous vraiment bien
ou avons-nous plutôt l’habitude de la réciter
comme une poésie,
sans plus trop faire attention au sens des paroles ?
Nous avons même transformé cette prière
que Jésus nous a apprise en un simple nom commun :
c’est devenu « LE » Notre Père…
Mettons-nous ensemble à l’écoute renouvelée de ce texte
qui sera notre fil conducteur
pour ce temps de culte qui commence maintenant.
Moment musical
Notre Père (dia)
Le premier mot nous concerne directement.
Qui est ce « nous » qui nous permet d’appeler Dieu « Notre Père » ?
Ce « nous » est l’ensemble de toutes les personnes présentes ce matin,
c’est la communauté des croyants,
c’est vous, c’est moi, c’est nous tous ensemble.
Dieu, Père, est alors notre dénominateur commun,
Par Lui nous sommes rassemblés et unis,
comme frères et sœurs, enfants de Dieu.
Chantons la joie de faire partie de la famille de Dieu,
réunis par notre Père (Debout)
Chant (D) : En ton nom Seigneur, nous sommes là (canon x 2)
qui es aux cieux (dia)
Pourquoi place-t-on Dieu dans les cieux ?
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Le ciel est le lieu où l’humain ne pourra jamais demeurer.
C’est une façon de reconnaître que la place de Dieu
sera toujours différente de ce que nous pouvons percevoir en tant qu’humain.
Depuis les cieux, Dieu aurait donc un point de vue singulier
sur sa Création et sur nos existences.
Dieu nous appelle à ne pas nous enfermer dans ce que nous connaissons,
à toujours chercher à « élargir l’espace de notre tente »
pour rencontrer ce monde dans lequel nous vivons et pour y contribuer.
Trop souvent, nous nous sentons prisonniers de nos modèles, de nos routines,
de nos repères qui peuvent nous empêcher de voir les choses autrement.
Quand nous avons le sentiment que plus rien ne va,
et que tout ce que nous connaissons s’écroule,
Dieu nous invite à prendre du recul,
à porter un regard neuf sur la vie qui nous est donnée.
En confiance, il nous apprend à ouvrir les yeux
et à redécouvrir le miracle de la vie,
la beauté et les mystères de sa création,
pour rester vivant jusqu’au bout, pour l’honorer de tout notre être.
Je regarde avec admiration les photos de notre planète prises depuis la station spatiale internationale.
Vue depuis l’espace, pas de frontières, pas de religions, pas de tourments humains,
il n’y a qu’une seule planète, une seule espèce humaine.
En plaçant Dieu dans les cieux dans nos prières,
nous sommes invités à rechercher ce qui nous unit,
ce qui nous libère,
ce qui nous fait véritablement vivre.
Le fait que la vie ait pu se développer sur notre planète terre est en soi une conjonction de miracles :
Juste la bonne distance du soleil pour ne pas brûler ni mourir de froid.
La constitution inédite d’une atmosphère respirable et protectrice.
La présence d’eau sur la planète pour que les végétaux se développent.
Puis les êtres cellulaires dont les humains sont les très lointains descendants.
Pour mieux saisir à quel point notre existence humaine est une infime étincelle à l’échelle de l’histoire du monde,
on peut rapporter l’évolution de la vie sur une année, soit 365 jours.
Le Big Bang, la création de notre univers serait au 1er janvier.
Il faudrait attendre… jusqu’au 25 décembre pour que les dinosaures apparaissent puis disparaissent le 30 décembre par un astéroïde venu percuter notre planète.
Ce n’est que dans la soirée du 31 décembre, vers 23h48, que l’homme moderne s’invite enfin sur la scène du monde.
A 23h59mn20s, il orne la grotte de Lascaux.
A 23h59mn55s, le christianisme apparaît et l’Empire romain est à son apogée.
Une seconde plus tard, il chute et Mahomet naît, vit et meurt.
Puis Charlemagne est sacré empereur et les croisades commencent.
Il est 23h59mn58s et la guerre de Cent Ans fait rage, Constantinople est prise et Christophe Colomb découvre l’Amérique.
Au cours de l’ultime seconde de cette année cosmique, les peuples se révoltent contre leurs rois, deux guerres mondiales ont lieu, l’homme est assez avancé technologiquement pour aller sur la Lune, modifier le climat de sa planète… et retracer l’histoire du cosmos.
A l’aune de ce calendrier, les 70-80 années que dure une vie représentent un sixième de seconde… Cette démonstration a le pouvoir de nous rendre modestes et de nous faire prendre conscience de notre responsabilité, comme un maillon dans le cycle de la Vie.
Dans tous les choix que nous faisons en permanence dans notre quotidien,
demandons-nous de toujours « Choisir la Vie ».
(dia) Je vous invite à la prière :
Je crois en Dieu le Créateur, qui nous a confié ce monde
pour que nous y dessinions les traces de son royaume.
Je crois qu’il nous veut pour partenaires
d’une alliance qu’il renouvelle au cours de l’histoire.
Je crois qu’il est entré dans cette histoire
par la foi des patriarches, par la parole des prophètes
par son incarnation en un homme, Jésus,
qui a vécu comme nous, est mort comme nous,
et est ressuscité pour nous ouvrir les portes de la vie éternelle.
Je crois qu’il est entré dans ma vie,
comme dans la vie de tous les humains,
pour nous accompagner, et nous conduire dans la liberté.
Je crois qu’il est la source de l’amour,
et qu’il souhaite le salut de toute l’humanité.
Je crois que tous les moyens qu’il se donne
concourent à la germination d’un monde nouveau,
dont nous sommes appelés à discerner les fruits, et à en témoigner.
Amen.
Chant (D) : Ô Seigneur maître du temps
(dia) Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel
Le mot le plus important dans ces 3 phrases est le « ton/ta »,
car c’est par ce petit mot que Dieu est replacé au centre de nos vies.
C’est lui qui est le maître.
Sinon, la tentation est grande de placer notre propre gloire au centre de nos vies.
Je vous invite à la prière.
Seigneur,
Trop souvent, nous sommes trop préoccupés par nos propres existences.
Nous cherchons à tout contrôler.
Nous oublions de te laisser la première place.
Nous aimerions que Notre nom soit sanctifié
Que Notre règne vienne
Que Notre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Pardonne-nous notre orgueil, notre égocentrisme, notre égoïsme.
Donne-nous l’humilité du service, du pardon et de l’écoute.
Nous avons besoin de ton aide.
Sois présent dans nos vies chaque jour.
Amen
(dia) Nous allons maintenant prendre un temps pour partager les nouvelles de notre Eglise et des uns des autres. C’est le moment des annonces.
(dia sur la collecte à la fin)
Que ton nom soit sanctifié (dia)
Parler du nom de Dieu, c’est parler de Dieu lui-même. Le terme « sanctifié », signifie « mis à part », car Dieu est par nature Autre. Il est même le tout-Autre. Le fait de pouvoir brandir son nom pour tout (salutations, superstitions, agir au nom de Dieu…) reviendrait à vouloir prendre possession de Dieu. Son nom doit donc rester saint, c’est-à-dire, à part de notre humanité. Il doit être respecté comme Dieu lui-même.
Phrase musicale
Que ton règne vienne (dia)
« Il était une fois deux fermiers qui avaient besoin de la pluie.
L’un comme l’autre avaient prié pour qu’elle tombe enfin sur leurs terres.
Mais seulement un avait pris la peine de préparer son champ pour la recevoir.
A votre avis, lequel avait le plus confiance en Dieu ?
Dieu enverra la pluie quand il sera prêt. Votre rôle est de préparer votre champ pour la recevoir. »
Pendant longtemps, les chrétiens attendaient l’avènement d’un Royaume parfait et accompli. Ils pensaient même que ce Royaume n’existait qu’après la mort.
A quoi ressemblerait ce royaume ? Une existence fondée sur l’amour inconditionnel et tout ce que cela implique d’accueil, de justice, de solidarité, de partage, de pardon.
Sans attendre, nous sommes appelés à contribuer à l’avènement de ce Royaume, à agir chaque jour par nos actes et nos pensées pour rendre ce monde présent un peu meilleur.
Comme le disait Gandhi « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Soyons acteurs de l’espérance, engagés pour un monde meilleur !
Phrase musicale
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel (dia)
Personne ne sait exactement à quoi ressemble ce Royaume mais nous sommes tous convaincus que nous n’y sommes pas encore… et nous avons à nous engager pour que la volonté de Dieu se réalise. « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance » nous dit le prophète Jérémie.
Chantons cette paix à laquelle Dieu nous invite.
Chant (D) : Canon de la paix
Seigneur Dieu,
Nous présentons maintenant devant toi ce qui traverse notre monde, les drames comme les signes d’espérance, en solidarité et communion avec ceux qui souffrent.
=> prière de solidarité illustrée
Chant (D) : Je crois et j’espère
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour (dia)
Chacun reçoit le pain dont il a besoin : nous n’avons pas tous les mêmes besoins en même temps.
Dans le rythme de nos vies, sommes-nous tous les jours capables de recevoir ce pain que nous demandons à Dieu ? Pourtant, si on considère que le pain est une nourriture existentielle, quel est le sens de ces journées / de ce temps qui passe sans se mettre à l’écoute de ce qui nous fait vraiment Vivre ?
La formulation de demande est une façon de reconnaître que cette nourriture existentielle nous nourrit vraiment. C’est une façon de confesser notre foi. Sans pain, on ne peut pas vivre et pourtant, combien de personnes vivent sans Dieu dans leur vie ? Comme la manne dans le désert, nous sommes appelés à recevoir jour après jour une parole de Vie. Cette source de Dieu est inépuisable mais nous sommes invités, chaque jour, à nous tourner vers lui et à demander qu’il nous nourrisse. Dieu n’impose pas, il propose et nous disposons. C’est le don absolu de la Grâce !
Chant : Grâce infinie (à écouter + paroles affichées) les 2 premières strophes, jusqu’à 1’44
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés (dia)
Tout dépend du sens du mot pivot dans cette phrase qui est le mot « comme » = faut-il le comprendre comme « ainsi que » ou plutôt « pareil » / « autant que ». Dans ce second sens, nous devons apprendre à nous pardonner à nous-mêmes et à l’autre.
On peut faire le parallèle avec le commandement le plus important « tu aimeras ton prochain comme toi-même », c’est-à-dire, avec la même force, un amour égal.
Le pardon apparaît ici comme l’outil principal pour soigner nos relations humaines.
Comme le pain de Vie est essentiel pour vivre avec Dieu, le pardon l’est tout autant pour vivre avec les humains. Avant de s’adresser à Dieu, il faut d’abord faire la paix avec soi-même et les autres : « Laisse-là ton offrande devant l’autel, et va te réconcilier d’abord avec ton frère, puis viens, et offre ton offrande » nous dit Jésus chez l’évangéliste Matthieu.
Nous pouvons prendre un temps personnel pour que chacun dépose devant Dieu, dans le secret de son coeur, les sujets pour lesquels il a besoin de faire une démarche de pardon ou de restaurer une relation. (+ MUSIQUE A ECOUTER) (dia)
Chant (D) : Souffle, souffle de Dieu (ref + str 1 + ref)
Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal (dia)
La première tentation, c’est le confort de la routine, de nos habitudes, de nos repères et de la consommation. Pourtant, c’est très protestant d’affirmer qu’on est capable de se réformer sans cesse, de questionner et de prendre du recul sur nos pratiques, nos pensées. C’est ce à quoi nous sommes jour après jour appelés : à ne pas nous endormir comme les vierges de la parabole, mais à rester toujours en éveil, dans une relation de confiance féconde.
Chantons notre soif de liberté avec le chant « Libre de nos chaînes »
Chant (D) : Libre de nos chaînes
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire
pour les siècles des siècles. (dia)
Cette conclusion qu’on appelle aussi doxologie ne figure pas dans l’évangile qui relate la prière telle que Jésus l’a enseignée à ses disciples. Alors pourquoi l’ajoute-t-on si elle est facultative ? Je n’ai pas de réponse théologique mais je vous partage ma conviction que la prière se conclut ainsi pour en rajouter une couche !! Comme pour dire « Bon, vous avez compris maintenant que ce n’est pas nous qui sommes au centre de nos vies, que Dieu nous précède, et qu’il ne pourra jamais être égalé ! ».
Nous voici à l’issue de cette prière et aussi de notre culte.
Je vous invite à écouter avec toute votre attention et enrichis de ce que nous venons de partager la prière du « Notre Père », chantée sur la mélodie de Rimsky-Korsakov. (dia)
Chant : Rimsky-Korsakov (à écouter)
ENVOI : Recevons les paroles d’envoi :
Placer Dieu au centre de nos vies
nous permet de choisir ce qui fait vraiment vivre jour après jour,
Changeons notre regard et nos actes pour contribuer dès à présent à l’avènement du royaume de Dieu, un royaume de justice, de paix et d’amour.
Nous ne sommes pas seuls !
BENEDICTION
Recevons la bénédiction de notre Dieu :
Dieu notre Père nous aime.
Il nous bénit et nous garde dans tous les choix de notre vie.
Repartons chez nous, portés par la confiance en son amour et sa puissance de vie.
Chant (D) : Ton amour, ta puissance